Mon étoile

Mon étoile
Ophélie

jeudi 30 juin 2011

Il en faut peu pour être inquiet, il en faut peu pour être heureux !

Après une journée entière, mercredi, à dormir, manger à peine et rien boire, je m'imaginais passer une nuit affreuse.  Hé bien j'ai eu tord puisque j'ai même eu le luxe de faire un peu d'insomnie pendant que mademoiselle dormait profondément !  Léger réveil vers 2hr et j'en ai profité pour la faire boire, étant inquiète qu'elle se déshydrate (j'étais presque contente de me lever et retrouver ma petite routine nocturne).  Une bonne dose de Tempra et retour dans son lit...elle s'est endormi, tout simplement, jusqu'au lendemain matin : wow.  C'est donc reposée mais surtout rassurée qu'à débuté ma journée.
mon oreiller, que j'ai grandement délaissé dans la dernière semaine, m'a tenu réveillé pour se venger
Il faut préciser que la situation d'Ophélie ne va pas en s'améliorant depuis quelques temps.  David et moi avons l'impression que son système est au ralenti : plus de sécrétions difficiles à gérer, difficulté à évacuer seule ses selles, peut-être des reflux, appetit variable, plus de difficulté à avaler et surtout plus de moments d'inconfort..bref rien de plaisant, mais rien de surprenant non plus.  Dans les derniers jours, un rhume est venu envenimer la situation.  Si ce simple rhume avait cheminé vers les poumons ça n'aurait pas été une bonne chose...nous savons que les pneumonies sont souvent la cause de décès chez les personnes en soins palliatifs alors il n'est pas aisé de rester serein devant cette possibilité.  Simplement le fait de voir Ophélie dormir pendant près de 24 hrs a été pour moi une source d'inquiétude...alors que je souhaitais tant qu'elle dorme les nuits précédentes.  On ne sait jamais ce que l'on veut !  On a beau savoir comment ça va se terminer, on a beau s'adapter à cette situation, on a beau s'investir corps et âme dans son bien-être, on est jamais prêt à dire au revoir à son enfant : on fait avec.
Cocotte dort paisiblement et respire tout doucement aujourd'hui
Heureusement nous n'en sommes pas là, pas aujourd'hui.  En fait nous ne savons pas trop où nous en sommes.  Puisque la maladie d'Ophélie n'est pas connue nous n'avons aucun repère.  C'est ce qui est le plus difficile.  Les instants de tristesse se terminent souvent (ou débutent) avec cette fameuse interrogation : et si elle survivait?  Je dois régulièrement me rappeler les faits : je regarde l'image de son cerveau,  je constate l'absence de cerveau, je sais que les cellules du cerveau ne se régénèrent pas, j'observe son niveau d'éveil qui est extrêmement faible, je vois un bébé qui n'a quasiment pas de mouvements moteurs volontaires et ne tient même pas sa tête, je m'attriste qu'elle ne nous regarde pas et ne nous sourie pas, je sais qu'elle fait déjà de l'épilepsie et que son corps présente quelques ralentissements supplémentaires...je sais tout ça...et parfois je dois reposer la question à la neurologue.  Encore et encore la même question qui me hante dans les moments difficiles...êtes-vous certaine qu'elle va mourir? Et toujours, avec la même gentillesse et le même professionnalisme, j'ai la même réponse...que je connais...on ne peut avoir de certitude dans la vie mais le pronostic demeure le même : elle ne peut pas survivre, on ne peut pas avoir de date.  C'est à ce moment qu'un autre fait me saute au yeux : elle est vivante en ce moment et je suis en train de perdre mon temps à me poser des questions alors que je pourrais simplement la prendre dans mes bras.
 Je reprend donc mon chemin avec la même intention de départ, au jour le jour avec Ophélie pour le meilleur et pour le pire...jusqu'à ce que la mort nous sépare.  On verra rendu là, mais en attendant j'ai le mandat de vivre heureuse et de tout faire pour que ma famille le soit également.  David et moi on apprend à s'adapter...et à communiquer.  David étant au travail, je suis 24/24 hrs avec Ophélie...il est normal de ne pas avoir les mêmes réflexions au même moment...mais je sais que nous sommes chanceux car on fini toujours par se rejoindre et on s'entend toujours sur les alignements à prendre.  On sait que nous aurons peut-être de difficiles décisions à prendre...jusqu'où allons nous aller dans les traitements?...on ignore ce que l'on décidera et on espère que nous aurons toutes les informations en main pour prendre la meilleure des décisions pour Ophélie...mais on sait une chose : c'est que l'on prendra une décision commune.  Si la maladie et le décès d'un enfant fait beaucoup de ravages dans plusieurs couples, on espère bien faire partie de la minorité qui en ressortiront plus fort et plus amoureux que jamais...Ophélie et Jacob nous ont unis à jamais, ainsi soit-il !    
Mes hommes, mes amours
Ces temps-ci beaucoup de choses me bouleverse et me font réfléchir...peut-être que le peu de sommeil de la dernière semaine a haussé mon degré de sensibilité?  Peut-être que je suis en cheminement vers une autre étape de mon processus d'adaptation ? Je suis en constante recherche d'équilibre et une multitude de questions surgissent dans ma tête.  Je pourrais écrire un chapitre entier juste de questions...et il me faudrait au moins une trilogie pour y répondre.  En attendant je jongle avec l'inconnu et je danse avec les imprévus...mais comme le chante si bien Baloo : il en faut peu pour être heureux !! Alors on attend quoi pour l'écouter...et chasser de notre esprit tous nos soucis !!
C'est fou comme elle me fait du bien cette chanson !

mardi 28 juin 2011

Des nouvelles rapides en image

Jacob et ses cornets au couché hier soir, aucune grenouille n'a troublé son sommeil la nuit dernière
Ophélie s'est endormie à 3hr am et a dormi un beau 5hrs en ligne...merci ma belle !
Ophélie va mieux aujourd'hui !  Encore des sécrétions, mais l'inhalothérapeute confirme que ses poumons sont beaux.  On va en venir à bout de ce vilain rhume ma belle...et Jacob continu ses beaux efforts pour garder ses culottes de grand propres, bravo mon grand on lâche pas !
La maman est encore fatiguée et légèrement grippée...mais on passe une belle journée, collé-collé ! 

lundi 27 juin 2011

Grosse journée bien chargée

Il y a des journées plus exigeantes que d'autres et aujourd'hui en est une.  Il faut dire que la nuit dernière n'a pas été meilleure que les précédentes...en vérité je dirais qu'elle a été pire : Ophélie a très peu dormi et quand elle s'endormait finalement c'était pour une trop courte période...et Jacob m'a occupé une bonne demie-heure avec une grosse crise nocturne (il disait vouloir embrasser la grenouille...pas de commentaires).  Bref, la fatigue a envahie ma tête et mon corps tout entier.  Mais il est hors de question que je dorme toute la journée puisque mes deux trésors sont très prenants et que j'ai une tête de cochon.  
Ce n'est pas la meilleure journée d'Ophélie.  Elle a beaucoup de sécrétion, il y avait longtemps qu'elle n'en avait plus eu autant...un rhume peut-être (si je me fie au mal de gorge qui m'est apparu en après-midi).  Quoi qu'il en soit, elle ne tousse pas mais s'étouffe souvent.  Boire et manger est donc plus ardu.  Elle respire bruyamment :  j’entends chaque souffle, j’entends les sécrétions rouler dans le fond de sa gorge et je n'arrive pas à la dégager malgré toutes mes tentatives.  Elle a vomi un peu et ça a semblé la soulager...bonheur pour maman et un petit dodo pour la cocotte.  Son sommeil est comme celui de la nuit dernière:  léger et souvent interrompu par trop de sécrétion ou une crampe au ventre (je crois).  Souhaitons que les sécrétions partiront rapidement comme elles sont venues...au revoir, on en parle plus et on recommence à dormir la nuit !  J'espère que l'inhalothérapeute qui vient à la maison demain aura un peu de poussière magique dans son sac, car la fée clochette n'est pas disponible avant plusieurs mois.
 Puisque je trouvais ma journée un peu tranquille, je me suis donné un "petit" défi supplémentaire (en plus du lavage et de la vaisselle).  Aujourd'hui est la première journée d'une ère nouvelle : j'ai décidé que Jacob serait propre (en fait c'était déjà prévu pour aujourd'hui dans ma tête de cochon) !  Quoi que je sois beaucoup plus enthousiaste qu'il ne l'est lui-même, on a vidé sa chambre de tout ce qui a trait aux couches (ok, je l'ai fait toute seule et j'ai presque du le forcer à venir me regarder, il n'avait aucune envie de m'aider) et on a rempli le tiroir des belles petites culottes de grand achetées hier.  Jacob adore...avoir les surprises !  Il a donc fait tous les pipi dans le petit pot depuis ce matin...un accident de #2 a du envoyer la belle culotte de flash mcqueen au lavage.  En après-midi, un accident (que je soupçonne ne pas en être un) a mouillé le tapis de la salle de jeu...bilan de la journée tout de même positif (et son taux de sucre doit être très élevé par les renforçateurs).  On garde le cap, il sera propre avant la fin de la semaine (SVP SVP SVP SVP SVP) !

Pour être franche je suis crevée !  Je crois que je vais m'endormir en même temps que Jacob...pour mieux me réveiller lorsque David devra aller se coucher.  Mais il y a une chose que je vais faire avant de laisser mes yeux se reposer...prendre une douche!!  Prendre une douche est le rare moment de la journée où je suis seule et peux cesser de réfléchir...pendant ma douche, toutes les inquiétudes, toutes les tristesses, tous les stress et les irritants vont glisser sur moi pour terminer leur chute dans le drain (avec tous les cheveux qui tombent de ma tête).  L'eau chaude et quelques respirations vont faire descendre mes épaules de quelques étages (avouez que vous avez baissé les vôtres en lisant ces mots).  Il me suffira de secouer un peu la tête en rinçant mes cheveux pour faire disparaître quelques pensées négatives qui auraient pu se glisser entre deux mèches de cheveux.  Je sais que le temps va reprendre son cours après ma douche...et que les défis seront encore au rendez-vous, mais il est toujours préférable d'avoir les idées propres...et sentir bon ne fait pas de tord non plus.
Au moment où je termine d'écrire ces mots Jacob est couché (avec 2 cornets à la guimauve car il a décidé de faire son premier #2 dans le pot au moment d'aller au lit...), Ophélie dort paisiblement assise dans le divan depuis maintenant 2 heures sans pleurer ou s'étouffer et David s'improvise réparateur de laveuse (que j'ai du achevée aujourd'hui avec mes idées de grandeur...)...c'est donc le moment idéal pour aller sous la douche et me glisser doucement dans mon lit...à moins que je kidnappe le réparateur et l'entraine dans le spa...c'est tentant....(...)...trop tard, Jacob veut de l'eau, cocotte se réveille, le réparateur semble bien embêté et la laveuse est définitivement brisée...voici, encore une fois, la preuve que dans la vie il faut saisir le moment quand il passe et ne pas trop se poser de questions !

Hop à la douche, j'ai une grosse journée à nettoyer et une magnifique nuit à débuter (il faut le souhaiter).

samedi 25 juin 2011

Billet nocturne

Il est 4h am...j'ai aperçu 11h56 sur le cadran avant de fermer les yeux et il était 2h am lorsqu'Ophélie a commencé à gémir dans son lit.  Je suis fatiguée.  Elle a mangé, elle a bu et a pris du tempra...maintenant j'en suis aux câlins et frottage de bédaine.  Elle n'est pas bien, se tortille vigoureusement sur mes genoux et je ne sais plus quoi tenter pour la calmer...et que l'on puisse dormir toutes les deux.  Je suis supposé commencer quelque chose pour les reflux demain matin (tantôt...), mais ça ne ressemble pas à des reflux.  Elle a mal au ventre je crois.  Elle semble avoir mal dans tout son petit corps et émet des gémissements qui me glace le sang.  Hop une petite compression du ventre et elle semble se calmer quelques minutes...mes orteils sont croisés : dodo ma belle, maman n'en peut plus de te voir comme ça. 

(...)

Elle a soupiré...un beau gros soupir de détente...je garde mes orteils bien croisés juste au cas où...je me demande si j'arriverais à dormir sur la chaise d'ordinateur...définitivement non...heureusement nous sommes vendredi et David semble bien dormir.  En vérité il dort comme un bébé...et plus encore !  Fait comme papa ma belle...demain il va se lever avec toi et ton grand frère pendant que maman va passer un peu de temps à refaire le plein de sommeil...merci d'avance mon amour... 

Je n'ose pas bouger...mes doigts glissent sur le clavier tout doucement...chut il ne faut pas la brusquer, tout est dans l'art de trouver le bon moment.  J'écoute.  Sa respiration est belle, peut-être que je pourrais me risquer...la transporter tranquillement dans son lit.  (...) Il est 4h27 am et le chant d'un oiseau (il doit avoir des oisillons) me donne le signal : direction notre chambre pour un long et serein sommeil.  

Bonne nuit...bon matin...au plaisir de ne plus vous revoir avant quelques heures...
Dort princesse...dort paisiblement...jusqu'à une heure raisonnable

vendredi 24 juin 2011

Contempler la beauté

C'est fou comme elle est belle !  Je connais chaque infime détail de son visage et comprend chaque infime mouvement, bruit ou type de respiration.  Je ne me lasse jamais de la regarder, de la toucher et de la sentir.  Je la trouve simplement magnifique.  
Dans un monde normal, un bébé arrive et on chemine avec lui.  Rapidement on est surpris de la rapidité de toutes les nouveautés, alors que l'on voit notre bébé au quotidien : une mimique, un sourire, une nouvelle mimique, un geste volontaire, une caresse, une autre mimique, un nouveau sourire, un son et puis un autre et subitement on comprend ce que notre bébé nous communique et il est encore tout petit.  Avec Ophélie ce n'est pas exactement ce qui se passe : nous n'avons pas de sourire, ni même un regard qui nous suit avec attention, nous n'avons pas de main qui s'accroche dans les vêtements ou qui caresse notre joue pendant un biberon, mais nous avons autre chose que les parents dans le monde normal n'ont pas.  Nous avons un éternel bébé neuf...qui grossit "un peu" je dois l'admettre.  Il est cocasse que plusieurs personnes disent à des nouveaux parents : "on voudrait toujours les garder petits comme ça, profitez-en", alors que lorsque la situation se présente on préfèrerait redouter une adolescence tumultueuse plutôt que de voir la vie de son enfant s'arrêter sur la même image jour après jour.  L'avantage c'est qu'il est possible de scruter les détails dans une image fixe alors que c'est plus difficile sur une image en mouvement perpétuel.  Ophélie est la plus belle image qui soit...peut-être est-elle fixe car elle a déjà atteint son propre niveau de perfection !
Certaines choses qui auparavant nous semblaient banales sont maintenant très significatives :  la façon dont Ophélie place ses bras et ses petites main ou la position de sa tête.  La manière qu'elle a de se frotter la joue contre notre main ou de se frotter le nez de ses menottes.  Nous connaissons tellement Ophélie que nous sommes en mesure de dire si elle est confortable ou non simplement en la regardant...on sait sans trop savoir comment.  Un bébé naissant sourit dans son sommeil, les gens disent souvent que ce n'est pas un "vrai" sourire.  Pourtant je ne crois pas qu'il existe de vrai et de faux sourires, on sourit ou on ne sourit pas.  Comme le dit si bien David, il lui serait impossible de sourire si elle avait mal...ce sourire en est un de bien-être physique.  C'est peut-être un réflexe sans intention sociale, mais il est le signe qu'Ophélie est bien et c'est pour nous l'essentiel.  Il y a trop longtemps que je n'ai plus vu de ces sourires...je serais extrêmement heureuse d'en voir un avant la fin de ce jour...
Je vais donc retourner à la contemplation de ma fille...si belle...si fragile...si joliment dodue.  Et tant qu'à y être, je vais prendre le temps de contempler Jacob...et David...pourquoi attendre qu'une image se fixe pour y porter autant d'attention (s'il fallait que j'attende que l'image de Jacob se fige j'attendrais longtemps!)...il y a tant de beauté autour de nous : levez les yeux et regardez !

mercredi 22 juin 2011

Le temps

Je voudrais figer le temps.  Je voudrais pouvoir réellement prendre le temps.  J'ai l'impression que même avec les plus nobles intentions, tout va trop vite :  rendez-vous, paperasse à remplir, téléphones, trucs à régler, quelque chose à acheter, faut faire à manger et laver nos planchers...il n'y a jamais de fin, ou est-ce qu'il y a une recette miracle que je n'ai pas encore trouvée?  J'ai parfois l'impression d'être une poule pas de tête (ce doit être une mère au foyer qui a inventée cette expression).  La journée se termine et j'ai l'impression que je ne l'ai pas encore commencée...et pourtant je n'ai pas arrêtée.  Accomplir son travail de mère au foyer ça consiste en quoi exactement ? Est-ce que la maison doit être parfaite dans tous les coins et recoins (oups)? Est-ce que les enfants doivent avoir fait dans leur journée au moins une activité par sphère de développement (oups)?  Est-ce que je suis supposé avoir eu le temps de me coiffer et d'avoir les jambes douces (re oups)? Comment elle faisait ma grand-mère...toute l'expérience et les diplômes ne me servent à rien...j'ai du manquer quelques notions de base !?

Est-ce que la notion du temps diffère selon les cultures, les gens, les générations ?  Est-ce que je suis condamnée à manquer de temps parce que j'ai la chance d'être née ici et d'avoir une "bonne" vie.  Il est vrai que si j'habitais une hutte le ménage serait plus rapide à faire et si nous ne mangions que du riz David n'aurait pas à travailler autant...je crois que tout est une question de perception et de choix.  Je crois qu'on a tous le choix de nos priorités dans la vie...le plus difficile est d'assumer les conséquences de ces choix.  Évidemment si nos choix et notre train de vie concordent avec la "norme" de la société c'est plus facile...mais aussitôt que l'on sort de la norme on se heurte à quelques résistances, on se heurte à des préjugés, on se heurte à des regards...mais surtout on se heurte à nous-même.  Je crois que nous sommes les principaux responsables de nos insatisfactions...alors, si je me comprend bien, il me suffit de reprendre le contrôle de mon temps et tout est réglé...pppfff facile...

Pour être honnête je déteste faire du ménage, j'ai toujours détesté et je déteste ça encore plus maintenant.  Pour être honnête je préfère passer du temps avec les gens que j'aime.  Je préfère regarder mon fils jouer.  Je préfère profiter de la vie de ma fille.  Je dois accepter, je suis ainsi.  Je suis peut-être une poule pas de tête, mais je suis une poule de luxe !  J'aime les bonnes choses de la vie, j'aime les bonnes bouffes et les bonnes bouteilles.  J'aime voyager (du moins en rêver pour le moment) et faire une tonne de projets.  Évidemment à un seul salaire on se serre la ceinture, alors on doit faire quelques concessions puisque notre choix c'est d'être avec Ophélie pour l'accompagner dans la vie.  Le temps que j'ai à la maison, c'est donc du temps que j'ai parce que nous avons fait ce choix...c'est donc du temps techniquement réservé à Ophélie et Jacob.  Puisque je suis tout de même une poule brillante et relativement équilibrée je sais bien qu'il faut faire un peu de ménage...et que toute cette paperasse, ces rendez-vous et autres trucs sont importants.  Je dois par contre cesser de penser à ce qui aurait du être fait, pour me réjouir de ce qui a été fait. 

Je suis contente de ma journée.  Merci à ma mère de m'avoir aidé (et gentillement forcée) à faire un peu de ménage (en fait elle en a fait beaucoup et moi je me suis chargée de la "petite" routine des enfants).  Par dessus tout merci maman d'avoir acceptée d'abandonner ton chiffon pour profiter du soleil.  Ce fut une merveilleuse randonnée au parc et un délicieux pique-nique.  C'est ça qui est important, c'est de ça que j'ai besoin : prendre le temps de vivre sans vouloir figer le temps...parce que ce sont ces parcelles de temps qui traversent le temps et se transforment en souvenirs !


lundi 20 juin 2011

Comment ça va ?

Comment va Ophélie ? (...) Je ne sais pas trop quoi répondre à cette question.  Bien ? On peut dire qu'elle va mieux qu'elle allait il y a quelques semaines, mais moins bien que les semaines précédentes.  Elle n'est pas en souffrance.  Elle boit et mange sans trop de difficulté ces jours-ci et je crois bien qu'on a trouvé le bon médicament pour aider ses intestins.  Elle va...bien.  Par contre il y a ce nouveau petit cri qui nous déchire le cœur.  Un petit cri étouffé, comme si elle avait une extinction de voix...alors que l'on a jamais entendu le son de sa jolie voix (elle ne peut être que jolie).  David et moi on la sait inconfortable...a-t-elle mal ou tente-t-elle simplement de nous communiquer quelque chose d'une façon un peu maladroite?.  Hier soir nous avons tenté le tempra...je crois que ça l'a aidé à s’apaiser, la seconde partie de la nuit elle a semblé être dans un beau sommeil (ou le mien était trop profond).  Ce matin c'est avec ce petit cri qu'elle m'a réveillé...j'aurais préféré le cadran de David (cadran de David = ancien modèle agressant du type BIP BIP BIP qui doit réveiller tous les voisins de la rue).  On voit qu'elle est plus agitée ces temps-ci, tant le jour que la nuit...elle gigote, gémie, pleurniche et ce petit cri...je déteste ce petit cri, mais en même temps c'est la première fois qu'on entend sa voix.  Devrais-je me réjouir (un peu) de cette nouveauté ?  En fait c'est une bonne chose qu'elle soit en mesure d'exprimer ce qu'elle ressent, même si c'est de l'inconfort.  Je préfère avoir cet indice vocale que de la savoir souffrir en silence, au moins je peux la prendre dans mes bras.  Elle est tellement plus confortable dans nos bras.
Ophélie adore l'eau chaude...et les bras de son père : elle a du goût !
 Ah si je pouvais lire dans sa tête.  Je pourrais savoir ce qui la dérange et ainsi mieux la soulager.  Je me demande ce que je pourrais bien y trouver...mais je ne peux que me fier à mes impressions.  J'ai l'impression qu'elle est rassurée par notre présence, par notre contact...ou est-ce plutôt l'inverse : nous sommes rassuré par sa présence et son contact.  Elle me fait du bien.  Sentir son souffle, l'écouter respirer et voir son petit pied bouger me procure une montée intense de chaleur et de bonheur.  Dans le fond, c'est Ophélie elle-même qui a à l'intérieur d'elle la force nécessaire pour l'accompagner tout au long de sa vie...elle ne fait que nous la transmettre.
Nous sommes dans une passe un peu plus difficile.  Je ne parle pas seulement d'Ophélie, en fait nous sommes tous interreliés, tissé serré par nos émotions.  J'ai l'impression que le temps et la fatigue nous rattrape.  Il devient plus difficile de tout gérer de front...je dois mieux m'organiser et prioriser.  Je tente de suivre une routine plus précise et de prendre soin de moi.  Je dois malheureusement décliner des activités agréables simplement parce qu'elles me demanderaient trop d'énergie.  Conséquemment, je réalise que je vois moins souvent des gens que j'apprécie énormément.  Je me suis pas une très bonne amie ces temps-ci.  Heureusement que les amis qui nous entoure sont des personnes de qualité et je sais que les amis sincères comprennent, tout simplement...et bientôt, j'espère, nous repartagerons un bon repas tous ensembles. 
Rien de mieux qu'un bon repas avec un ami...et un bon jus de pomme ;)
 Comment je vais ? (...) Bien ? Je vais à fleur de peau et fatiguée, mais de mieux en mieux et encore capable de sourire (je demeure un très bon public pour mon comique de Jacob).  En passant plus de temps seule, je découvre énormément sur moi-même.  Je me redécouvre à travers cette épreuve de la vie...et c'est étonamment dans ces moments plus difficiles que je découvre ce qui me fait plaisir.  J'aime cuisiner, j'aime prendre des photos et j'aime écrire...il y avait bien longtemps que je n'avais pas eu d'activités précises capables d'allumer tous mes sens et de faire tant de bien à ma tête et mon cœur.  Moi qui n'avais jamais vraiment recherché la solitude, elle est maintenant pour moi une source de réconfort.  Je l’apprivoise avec confiance.  Ophélie me fait grandir.  Jacob aussi évidemment, mais je dois avouer que tout étant un peu plus intense avec cocotte, son influence est légèrement amplifiée.  Je vais donc bien...seulement je dois souvent me le rappeler pour garder la tête hors de l'eau et reprendre mon envol !
merci papa pour ces merveilleuses photos

 Comment va-t-on ? Hé bien après mure réflexion...on va bien ! 


vendredi 17 juin 2011

Dieu a 2 1/2 ans

Je dois faire le vide.  Je dois oublier l'espace d'une seconde que la vie semble s'acharner à tester nos limites. Si dieu existe il doit avoir 2 1/2 ans !!  Il fait la même chose que Jacob: on dit "oui" il dit "non", on veut quelque chose il nous donne l'inverse, on souhaite des bonnes nouvelles et vlan il se dit qu'on peut en prendre encore un peu.  Et tout ça est bien évidemment fait avec le sourire (en tout cas si je me fie à Jacob) sans aucune méchanceté.  Je me demande si Dieu fait des crises de bacon lui aussi ?...les tremblements de terre peut-être (hihi)...et les inondations auraient-elle quelque chose à voir avec la difficulté d'être propre ? (cette fois je pousse un peu, mais ça me fait un bien immense)...heureusement à 2 1/2 ans viennent aussi les fou rire, les gros câlins et l'amour infini !!
 
Il est important de profiter de tous ces beaux cadeaux quand la vie nous les envoies...dernièrement, la vie m'a quand même envoyé de belles surprises...mais je me suis sentie mal...moi (l'épaisse) s'est senti mal d'aller chercher d'autres coupons d'épicerie à la croix-rouge parce que l'eau était descendue (on y avait encore droit selon tous mes voisins)...j'aurais dû lire mon propre billet sur apprendre à recevoir, laisser l’orgueil à la maison et aller chercher ce que m'offrait la vie: de quoi remplir mon congélateur et sauver un peu d'argent.  Ainsi j'aurais peut-être un peu moins angoissée, lorsqu'en début d'après-midi, la gentille dame du garage m'a énuméré tout ce qui devait être fait sur ma voiture...j'en ai perdu le fil tellement il y en a : l'eau a abîmé ceci et les roches ont endommagé cela, tel truc coule et ce machin doit être changé.  J'admet être ignorante dans le domaine de la mécanique automobile, mais je peux comprendre que tous les montants estimés additionnés ensemble sont plus élevés que mon revenu. Oh mais j'oubliais : je n'ai plus de revenu !!  Heureusement que la dame du garage était presque rassurante.  C'est donc quand même avec le sourire que je suis allé chercher ma voiture, car ça n'aurait rien changé de faire la "baboune".  Je remet à demain la tâche de regarder attentivement (et calmement) la fameuse liste que la gentille dame a annotée pour m'aider à prioriser les réparations urgentes et importantes...demain...ou le jour suivant...
Il parait que dans la vie tout tend à recréer un équilibre.  Est-ce que l'équilibre se crée avec toutes les belles petites choses de notre vie qu'il faut prendre le temps de voir ? Parce que sans vouloir me plaindre, j'ai l'impression que la balance n'est pas tout à fait en équilibre. Ah j'oubliais...à 2 1/2 ans on ne comprend pas tout à fait les concepts de partage et d'équilibre.  Je vais enseigner ces principes à Jacob dans les prochaines semaines, et je les expliquerai lentement, simplement et...à haute voix (en espérant que "qui de droit" soit à l'écoute).  J'ajouterai peut-être une ou deux activités sur l'importance d'avoir du plaisir dans la vie et sur le pouvoir infini de l'amour et du positivisme...ça ne peut pas nuire !
Je veux continuer de croire en la vie.  Je veux continuer d'espérer que tout ça a un sens.  Je veux continuer de vivre heureuse, alors est-ce qu'on peut s'entendre sur un temps de pause et un minimum de bonnes nouvelles entre chaque tuile qui nous tombe sur la tête.  S'il-vous-plait ?! (...)  Merci, c'est apprécié !


Post-scriptum : je profite de ce billet pour rétablir un fait.  Nous sommes toujours en attente des résultats en génétique, nous souhaitons ardemment que ce soit de bonnes nouvelles (pas de nouvelles, bonnes nouvelles peut-il s'appliquer dans notre contexte?).  Soyez assuré que j'aurai envie d'écrire sur ce sujet, quels que soient la nature des résultats...merci de vos prières, doigts croisées et pensées positives : aucune discrimination on prend tout ce qui peut aider !

mercredi 15 juin 2011

Une matinée au parc

J'aime le calme et le silence.  Ces moments sont propice à la réflexion et à la médiation.  Malheureusement la méditation est un état de relaxation que je n'arrive plus à atteindre depuis quelques mois.  Mes tentatives de faire le vide se soldent souvent par un échec...et une augmentation de mon stress.  Trop de chose déroulent sur cet écran qui devrait être blanc.  Faire le vide ne semble pas une option possible à court terme, faire le vide voudrait dire de laisser Ophélie quitter mes pensées pour quelques instants...et j'en suis incapable.  J'ai besoin de la garder dans ma tête, dans mon cœur et tout près de moi...en tout temps.  Depuis sa naissance, je n'ai été séparé d'Ophélie qu'à quelques rares occasions pour un maximum de 2 heures (lorsque j'ai tenté de reprendre le yoga), et je ne désire pas recommencer tout de suite, même si cela implique que certains endroits, certaines activités ne me sont plus accessibles.  C'est un choix que je crois juste et je dois donc trouver une façon de relaxer à l'intérieur même de mon quotidien, de ma réalité. 
Ma réalité
 Ce matin, après la visite de l'infirmière du CLSC, nous sommes allés au parc.  Quelle joie de retrouver ce beau parc qui a lui aussi été partiellement inondé.  Une belle promenade bénéfique, Jacob était surexcité et s'amusait à courir pour fuir le canard qui voulait nous manger (il ne faut pas toujours chercher à comprendre).  Personnellement j'étais très contente qu'il accepte de tenir le foulard accroché à la poussette alors j'ai couru gaiement pour fuir le-dit canard avec lui...et Ophélie semblait apprécier cette étrange fuite dans les rues à odeur de poisson.  Aussitôt entré dans le parc, Jacob a lâché le foulard  pour aller chasser des oiseaux...et s'est retrouvé assis par terre dans ce qui ressemble à de la boue d’égout (si je me fie à l'odeur).  On respire ! Il n'est que sale (et surement contaminé)...ça se lave, tout va bien aller, on va jouer au parc avec tous les amis des garderies du quartier (j’espérais tellement qu'il n'ait pas envi d'aller glisser tout de suite, ou faire un câlin à une petite fille vêtue de blanc...vite soleil fait sécher cette chose puante et gluante sur le derrière de mon fiston !).  

Le parc était bondé et Jacob était visiblement heureux.  Assise auprès de ma fille, en regardant mon garçon s'amuser, j'ai été consciente de la beauté du moment.  À ce moment, j'ai senti une chaleur à l'intérieur de moi.  Une chaleur comme lorsque dans mon "ancienne vie" j'arrivais à méditer, à faire le vide.  Cependant, au lieu de faire le vide...j'ai fais le plein.  J'ai tenté de faire circuler cette chaleur dans tous les recoins de mon corps et de cœur.  Il serait faux de dire que la boule dans mon estomac et les larmes en permanence derrière mes yeux sont disparues...mais pour un instant j'étais sereine et calme dans ce brouhaha de bonheur.  La température était idéale, la luminosité parfaite et une douce brise caressait mon visage.  J'étais seule au milieu de tous ces gens, grands et petits, et j'étais bien.  Simplement bien.  J'ai senti un sourire se dessiner sur mon visage (comme présentement en l'écrivant) et j'ai respiré.  Simplement respiré.  J'avais l'impression d'être témoin de moi-même.  Je réalisais que je pouvais relaxer en tant que maman tout en étant auprès de mes enfants.
 
Je sais que Jacob est préoccupé ces temps-ci.  Il est plus demandant (très), souvent en quête de câlins et d'attention (pas toujours de la meilleure façon) et la propreté a vraiment pris le bord.  La nuit dernière il est arrivé dans mon lit à 2h du matin, s'est couché avec moi...et puis quelque minutes après il est retourné se coucher tout seul dans son lit, lorsque j'ai voulu aller l'aider il s'est tourné vers moi et a dit " dodo maman".  Il est revenu à 4h30 du matin et a accepté que je le ramène dans son lit après quelques instants de collé-collé avec moi.  Je le sens plus insécure, on a beau lui expliquer simplement ce qui se passe, il n'a que 2 1/2 ans...que comprend-t-il à tout ce qui se passe autour de lui ?  Oh que ce doit être insécurisant pour mon amour de garçon de voir sa maman pleurer...mais ce serait une erreur de me cacher.  Je dois le rassurer que je suis toujours là pour lui, le plus solide que je le peux, que je suis prête à déplacer une montagne pour faire son bonheur...mais que j'ai besoin de pleurer.  Les enfants ça sait tout.  Inutile de tenter la stratégie du camouflage, on ne peut pas tromper un enfant sur notre état émotif.  
Jacob a senti ce qui s'est passé au parc.  Il a senti que sa maman allait mieux et il a été sublime.  Il s'est amusé, a écouté (il a quand même 2 1/2 ans alors on élimine le score parfait), a rit, s'est assis sagement pour prendre sa collation, a couru après une belle petite fille (qui était à vélo 4 roues alors il était rouge de sueur), a joué a attraper des bulles de savon avec deux nouveaux amis (incluant la belle petite fille)...et finalement a accepté de reprendre le foulard en main pour revenir à la maison.  Il n'a pas fait de crises, ne s'est pas étendu de son long en plein milieu de la rue, ne m'a pas frappé et n'a pas hurlé...il a simplement été gentil, il a simplement été lui-même.  Il a été à l'image de ce que je dégageais...calme et bien-être...avec une pincée de folie dans les yeux.    
 

lundi 13 juin 2011

Mère au foyer et boeuf à l'orange

Dimanche le 12 juin 2011 était la première journée de ma nouvelle réalité : pour la première fois depuis le début de ma vie d'adulte professionnelle je n'ai plus de revenus.  Je suis officiellement en congé sans solde, fini le congé parental. David devient donc la seule source de revenus de notre famille (outre les allocations pour les enfants, au moins il reste quelques chèques à mon nom !).  Je dois m'adapter...je suis dépendante de son salaire, ouf juste l'écrire est difficile.  Vous croyez qu'il va me donner une allocation chaque semaine ou qu'il va exiger un souper chaud sur la table dès son retour du travail ? hahaha  On en rit, mais ça m'est réellement passé par la tête que j'allais devoir être plus "efficace" comme "femme de maison et mère au foyer"...et puis après ces réflexions saugrenues je suis revenue à la raison : si pour le ménage je ne suis pas parfaite, il n'a pas à se plaindre de ses soupers, et s'il osait se plaindre alors qu'il s'organise tout seul...c'est donc rassurée que j'ai mit à mijoter un bon bœuf à l'orange, son plat préféré !

(J'aurais bien voulu vous mettre une photo, mais une photo n'aurait pas pu transmettre les arômes qui envahissent la maison et les saveurs exquises qui se mélangent dans la bouche...alors vous viendrez goûter si vous êtes trop curieux !)   

Je rigole bien mais on ne se le cachera pas, avoir une cocotte comme Ophélie amène certains réajustements.  Nous avons choisis de ne pas faire garder Ophélie, nous avons choisi de demeurer auprès d'elle jusqu'à ce qu'elle nous quitte : c'est une responsabilité que David et moi désirons assumer entièrement et c'est important pour nous. Ces choix nécessitent dont des réajustements à tous les niveaux.  En temps normal on se réjouit qu'une journée de pluie le retienne à la maison...mais maintenant il faut être conscient que c'est une journée de salaire de moins.  Hé bien tant pis, car je suis quand même contente qu'il soit revenu plus tôt à la maison aujourd'hui.  L'argent c'est important, mais ce n'est pas l'essentiel.

La vérité est que David fait beaucoup d'heures depuis quelques semaines.  Il quitte avant notre levé et revient souvent après le souper et les bains, habituellement fatigué et s'endormant un peu partout...ou aussitôt Jacob dans son lit.  Je couche souvent Jacob plus tard pour qu'il puisse voir papa.
David qui s'était endormi sans s’apercevoir que j'avais enlevé le biberon de sa main

Inutile de vous dire que je m'ennuie de sa présence, de son aide, de son soutien.  Je me sens parfois bien seule avec les deux enfants.  J'ai très peu d'occasion la semaine de me ressourcer avec mon amoureux et partenaire dans cette (difficile) aventure.  Je le savais, mais je réalise encore davantage à quel point il est précieux dans ma vie.  Nous sommes chanceux de pouvoir compter l'un sur l'autre, sans ce lien si fort je ne crois pas que nous pourrions avancer avec le sourire comme nous le faisons présentement.  Son absence est donc encore plus significative.  Encore davantage avec la hausse de stress que nous avons du subir récemment avec entre autre l'inondation, les hauts et les bas d'Ophélie et l'attente des résultats de génétique (oui nous attendons encore).
Si j'étais tout à fait sincère avec moi-même (et les quelques personnes qui lirons ces mots) je dirais que je suis fatiguée et que j'ai connu de meilleures journées.  La semaine ne commence pas très bien.  La fatigue me rattrape et le découragement vient plus facilement (particulièrement en regardant l'état de ma maison !) .  Heureusement que les mamans existent, la mienne vient m'aider à tout nettoyer ! Une montagne de linge n'attend qu'elle pour être pliée et la salle de bain prépare quelques surprises en son honneur.  
J'ai lavé les vêtements prêts à être pliés...Jacob s'est chargé de "démolir" la salle de jeu pour être certain que mamie ne se déplace pas pour rien...
J'ignore par quel phénomène, mais on dirait que c'est toujours plus propre quand c'est notre maman qui nettoie.  L'expérience peut-être !?...peut-être un jour je serai efficace dans ma maison, ou dans celle de Jacob !  Quoi qu'il en soit ma maison devrait être plus agréable d'ici quelques heures, il ne va me rester qu'à faire un bon ménage dans ma tête.  Les idées embrouillées iront à la récupération pour en faire des idées claires et les idées claires et positives dans le tiroir du haut, bien accessibles à tout moment pour éviter de les perdre.  Les idées noires, quant à elles, iront directement à la poubelle sans aucune forme de négociation possible.  J'en ai assez du désordre dans ma tête, mon cœur ne s'y retrouve plus et a tendance à moins collaborer quand il est trop confus.

ma chère maman avec Ophélie

Il y a parfois des journées plus difficiles que d'autres, de ces journées où les larmes viennent plus (trop) facilement.   Je n'aime pas entendre Jacob me dire "pleure pas maman".  Je voudrais parfois être forte 24hrs sur 24, mais ça serait impossible si je ne me permettait pas de pleurer lorsque j'en ai besoin.  J'explique donc à Jacob pourquoi je pleure, je le rassure comme je peux...et ensemble on se fait un beau câlin et un grand sourire, on se donne la main et...on va brasser le bœuf à l'orange qui fera tant plaisir à papa.  Car c'est finalement ça qui est important : prendre le temps de soigner les gens que l'on aime, de leur faire plaisir, de passer du bon temps ensemble.  On trouvera bien le moyen de s'adapter à notre nouvelle situation, je me ferai à l'idée de dépendre (financièrement) de David, on profitera de chaque minute où on aura la chance d'être les 4 ensembles...et lorsque les choses paraîtront embrouillées et sans issues, je vais nous préparer un bon bœuf à l'orange et on prendra le temps, tout simplement.