Mon étoile

Mon étoile
Ophélie

lundi 30 janvier 2012

J'ai mal à ma cocotte

Je me trouve triste.  Je voudrais éclater de rire.  Je recherche cette fougue au fond de moi qui me fait avancer depuis tant d'année.  Je regarde cette femme dans le miroir et je dois avouer, sans vouloir trop la vexer, que je la trouve bien terne : " tu manques d'éclat Steph !"  Je me sens plutôt "ouach"...désolé je ne trouve pas de mot plus convenable.  Évidemment il y a le "léger détail" que je suis ÉNORME...vraiment énorme...et on se charge plusieurs fois par jour de me le rappeler, peut-être au cas où je ne m'en serais pas aperçue.  Mais c'est à l'intérieur que je me sens lourde...peut-être est-ce le rhume qui perdure et nuit à mon sommeil, mais il me semble que ce n'est pas facile ces temps-ci.  J'ai le cœur gros...autant que ma bedaine !  On a pourtant eu de beaux moments entourés de merveilleux amis...mais je n'arrive pas à rire aux éclats, à me détendre complètement et surtout il arrive toujours au moins un moment où ma cocotte me manque...je l'imagine sur mes genoux ou se reposant tout près de moi...je voudrais l'entendre pleurer pour aller la consoler...je souhaiterais ne pas avoir à entendre Jacob expliquer à une amie que cocote fait dodo dans les étoiles.  
Un beau souvenir d'un rire sincère !
Ophélie est décédé il y a 7 semaines...je ne saurais dire si nous allons mieux.  L'absence de notre cocotte nous pèse lourd, à David et moi, depuis quelques temps.  C'est un peu comme si on avance parfois par instinct sans trop se rendre compte de ce qui se déroule devant nous...je me demande bien où nous situer dans les stades du deuil ? Je ne sais même pas si David et moi sommes rendu à la même place...il désire peu parler d'Ophélie, c'est trop difficile et il n'en ressent pas le besoin...mais il a mal à sa cocotte lui aussi.  On est bien entouré, on sait où demander de l'aide au besoin, on en parle à petite dose...mais pour l'instant on gère plutôt bien nos états d'âmes, chacun de notre côté à notre façon, mais en se sachant proche l'un de l'autre.  Ophélie a tellement pris de place dans notre vie depuis 1 an et demi que nous réalisons les trous qu'elle a laissé...elle était le centre de toute chose.  On va devoir s'attarder à bien combler les vides, à se redéfinir comme couple et comme famille.  Je ne suis pas inquiète car je nous sais bien soudé, mais je vois l'impact d'un tel événement dans une famille...il est impossible de se sortir complètement intact d'un bombardement, aussi solide qu'on peut être.  Je n'ose imaginer les conséquences dans une famille déjà fragile...je ne suis pas surprise de voir les tristes statistiques.  
Nous ne nous laissons pas démoraliser.  Même si je me sens incomplète, que le plaisir, le rire et le bien-être ont parfois de la difficulté à s'y retrouver dans ce labyrinthe, je sais que ce n'est qu'un passage obligé vers l'équilibre.  Je dois simplement ajouter du beau et du bonheur...J'ai besoin d'éclat ! J'ai besoin de sourire...de rire !  On doit passer par la peine pour trouver la joie...l'arc-en-ciel n'apparait-il pas à la rencontre de la pluie et du soleil ?
Cette chanson me fait un bien fou depuis quelques jours...je l'écoute en boucle et j'ai l'impression qu'elle correspond tout à fait à mon rythme et état d'esprit en ce moment.

Tellement de choses me traversent l'esprit présentement et semblent vouloir prendre une forme littéraire afin, peut-être bien, de me sortir de la tête pour quelque temps.  Des idées, des réflexions, des inquiétudes, des regrets, des questionnements, des désirs...par exemple que j'aimerais tant insérer de nouvelles photos d'Ophélie dans ce texte, ou encore à quel point je voudrais avoir l'intense bonheur d'avoir mes trois enfants en même temps dans mes bras....ouf...mais si je veux trouver l'équilibre il faudrait trouver plus de soleil pour contrer toutes ces gouttes de pluie qui s'accumulent.  Je m'accorde des petits plaisirs, je reprend goût au dessin (je n'ai pas encore osé tester la peinture pour ceux qui étaient curieux) et à la lecture, lorsque mes sinus collaboreront je pourrai reprendre le yoga (impossible présentement de respirer par le nez plus de 3 secondes), j'écoute de la musique qui-fait-du-bien...de la musique qui me fait sourire plutôt que pleurer (Jason Mraz est dans mon top ces jours-ci)...et l'avantage de la musique c'est qu'on peut l'écouter tout en se rendant utile dans la maison !

Peut-être que vous pouvez nous aider...dites-moi quelle est la chanson qui vous fait sourire ? qui vous motive sans vous exaspérer ? qui respecte votre rythme sans vous ralentir ou vous bousculer, mais qui vous permet d'avancer ?  Dansons la vie ensemble afin de créer un arc-en-ciel.

lundi 23 janvier 2012

Je voudrais...

Je voudrais tant la tenir dans mes bras encore un instant et sentir son poids contre mon corps...je voudrais tant sentir sa chaleur et écouter sa respiration qui était si merveilleusement bruyante...je voudrais tant embrasser sa si jolie joue dodue et sentir sa petite main dans la mienne...aaahhh s'il suffisait de le vouloir pour le pouvoir.  
Je suis une mère...une mère amputée de sa petite fille.  Je regardais "mes gars" sa bagarrer tendrement et m'imaginais Adam se joindre à mes amours de garçon...mais toujours il me manquera ma petite fille...ma cocotte d'amour.  Jamais je ne connaitrai la relation mère-fille en tant que mère...et c'est un gros deuil que je vais devoir faire.  Je suis triste de ne pas voir ma fille grandir et devenir une fillette, puis une jeune fille, une adolescente et une femme...en réalité je suis triste de ne pas voir ma fille du tout.  J'ai porté mon bébé rose, je l'ai accueilli et je l'ai aimé et accompagné intensément tout au long de sa vie, puis j'ai vu son souffle s'éteindre et je lui ai dit au revoir...est-ce que le cycle de la vie est vraiment complet ?  Son cycle à elle, oui.  Ophélie a complété son rôle...elle a semé son héritage de son vivant, c'est à nous maintenant de le faire croitre et fleurir.  J'accepte son décès, je ne ressens pas de colère et son souvenir me fait souvent sourire,...mais qu'il est difficile de s'adapter à son absence !   
 
Les journées se suivent et déroulent devant nous de superbes moments et de simples instants, mais constamment il y a ce trou...ce vide que personne ne pourra remplir.  Nous étions quatre, il est si étrange d'être de nouveau trois...et lorsque nous serons quatre de nouveau, encore une erreur sera présente car c'est cinq que nous aurions du être.  J'ai aimé Ophélie de tout mon être...et cet amour est encore tellement présent et autant intense...comment canaliser cet amour alors qu'elle n'y est plus.  Je la ressens pourtant en moi, je sais qu'elle a laissé tellement de traces de sa vie au creux de moi...mais il est si difficile de m'en contenter.  J'ai l'impression d'avoir en moi deux âmes...mais que seulement celle de Adam va sortir et que je continuerai de ressentir celle d'Ophélie en moi, comme lorsqu'elle y était avant sa naissance.  C'est difficile à expliquer et encore plus à comprendre...mais je la ressens parfois en moi comme on ressens la vie dans son ventre...sauf qu'elle ne bouge pas, ne vit pas, n'évolue pas...elle est là, tout simplement...comme elle a vécue.  Je voudrais tant trouver le chemin pour aller la rejoindre en mon sein...partager avec elle un instant de tendresse au plus profond de mon cœur...aaahhh s'il suffisait de le vouloir pour le pouvoir.
Tu es si bien cachée tout au fond de moi ma cocotte
 ...et pourquoi pas ? Les rêves ne servent-ils pas à cela ?  Il me suffit de dormir suffisamment pour arriver au stade des rêves et le tour est joué...ça serait si simple si je n'avais pas une giga bedaine et un très vilain rhume qui ne sont pas compatibles avec l'idée de dormir la nuit.  D'un autre côté c'est peut-être mieux ainsi, imaginez une seconde que j'arrive à trouver le moyen de "passer du temps avec Ophélie"...immense serait la tentation de dormir toute la journée ou de rester à l'intérieur de moi.  Je manquerais tellement de magnifiques choses de la vie, et par le fait même j'irais à l'encontre de ce que notre cocotte nous a fait réaliser, soit l'importance de profiter de la vie qui nous entoure.  Alors hop hop hop (je t'emprunte ton mot phare pour la journée, Mamanbooh, et peut-être pour quelques semaines si c'est possible de hop-hopper en parallèle)...alors hop sur mes pieds, voyons voir ce que la journée me réserve de beau aujourd'hui.
En parlant de vie...en voici un exemple à l'état pur !!! Je peux vous confirmer qu'il sait profiter de la vie ce petit homme...et aussi profiter de ses parents par la même occasion, hihi.

mardi 17 janvier 2012

La magie des corneilles

- "veut voir cocotte, maman"
- "moi aussi mon grand, maman aussi s'ennuie de cocotte.  Mais tu sais qu'on ne peut plus la voir...mais elle va toujours rester dans nos cœurs" (ce dernier bout de phrase était une erreur...un peu trop abstrait pour un enfant de 3 ans)
- "moi va jamais la voir à la maison paque cocotte dans les étoiles (...) cocotte va revenir faire dodo à la maison?" (fallait m'y attendre avec mes histoires qu'elle va être avec nous dans notre cœur)
- " non Jacob, quand on meurt on ne revient pas...on ne va plus jamais voir cocotte d'amour (...)"
- " maman pouquoi tu pleuye ?" (les R sont très difficiles pour Jacob)
- " parce que j'ai de la peine, je m'ennuie de cocotte...c'est correct de pleurer Jacob "
- d'un air vraiment tristounet " moi aussi ai de la peine" (...) "egar maman beaucoup d'oiseaux dans le ciel !!" (vive les corneilles...merci d'avoir envahi le ciel juste au bon moment).
Jacob...plus vivant que jamais, passant d'un extrême à l'autre mais toujours autant aimé de nous.
Ouf...heureusement que la garderie n'est pas loin de la maison car je l'ai trouvé bien difficile cette conversation du matin.  Avec la radio qui s'en mêle en faisant jouer la chanson d'Ophélie au moment où je veux réchauffer et déneiger la voiture...il y a définitivement des moments plus confrontant que d'autres.  Par contre, ce sont ces moments qui me font le plus réfléchir, qui me donne le plus cette impression d'être vivante.  Quelle est grande la tentation de fuir la vie, de me coucher en boule ou de me transformer en zombie en automatisant mes journées...je peux comprendre les personnes qui en arrivent à cette option, bien malgré eux parfois...mais je me refuse cette avenue, il y a trop de choses à vivre, à jouir et à pleurer pour que je décide de m'arrêter.  Ophélie nous a appris à vivre...ce n'est pas parce qu'elle est morte que la vie et toutes ses possibilités ne sont plus à notre portée !  Je croyais en arriver à vivre au jour le jour APRÈS Ophélie...mais on vivra toujours au jour le jour AVEC Ophélie.
Ma belle...symbole de la vie.
J'ai lu que selon certaines croyances (amérindiennes), la corneille est la messagère de la magie dans le quotidien.  Lorsque nous en croisons une, ce serait pour porter notre attention sur notre pouvoir de transformer notre vie par une approche lucide de nous-même (c'est d'actualité quand même).  Lorsque nous sommes en présence de la magie de la corneille (ou du corbeau) c'est pour transformer le négatif en positif et voir l'unité en toute chose...intéressant signe pour la fan de l'Alchimiste (de Paulo Coelho) que je suis, je vais commencer à aimer les corneilles !  Transformer ou utiliser les moments difficiles comme tremplin vers le positif...le défi de chaque jour, le défi d'une vie.   Voir la lumière derrière la noirceur.
Je mène mon petit bonhomme de chemin, tentant d'occuper mon temps, mais surtout mon esprit, afin de retrouver un équilibre.  Je tente d'être attentive à ce que je vis, ce que je ressens, mes modes de raisonnement rationnels et parfois irrationnels...je tente d'être sensible aux signes que la vie m'envoie pour m'aider à avancer, me faire réaliser une grande vérité, m'indiquer un piège ou une erreur ou simplement un petit bonheur disponible à être ramassé sur ma route...tout est relié.  Les bonnes et les mauvaises pensées, les émotions positives et négatives, les colombes et les corneilles...tout ne fait qu'un et nous amène au même endroit.  Je ne crois pas qu'il existe de bon et de mauvais chemins, je crois que tout est dans la manière que l'on prend pour se déplacer.  Je n'ai jamais été aussi observatrice de mon entourage...j'apprécie davantage écouter et simplement enregistrer et ressentir ce qui se passe autour de moi...je ne ressens plus nécessairement le besoin d'en faire parti ou de réagir...c'est drôle quand j'y pense, n'est-ce pas ce que cocotte d'amour a fait durant ses 16 mois de vie ?
Le blanc et le noir semblent m'inspirer puisque c'est au fusain que j'ai repris le dessin...d'un trait sans réfléchir j'ai laissé mes doigts se salir sur le papier...et j'ai adoré.
Aaahh la vie...attend-moi...je traine de la patte mais je suis toute là et bien vivante. 

mercredi 11 janvier 2012

Celle qui était, celui qui est et celui qui sera

Le temps passe...parfois à toute vitesse me donnant la sensation d'avoir sauté une journée entière...et parfois si lentement que j'ai l'impression de percevoir chaque parcelle de seconde.  C'est tout de même fascinant le temps, mesuré rationnellement de façon régulière et extrêmement précise, et pourtant perçu différemment chez chaque individu.  Le temps, soit disant si exact, est ce qui me semble le plus complexe et imprécis comme concept lorsqu'il est évalué par l'être humain sans machine.  La perception du temps dépend de tellement de facteurs, certains que nous contrôlons et d'autres dont nous ignorons même l'existence.  Le passé, le présent et le futur ne se rejoignent-ils pas durant au moins un millième de seconde ? 
Le temps qui passe nous laisse perplexe autant qu'il nous rassure et nous angoisse.
Le passé...ou celle qui était...Ophélie était, est et sera toujours ma petite fille chérie.  Il ne se passe pas un jour sans que je pense à elle.  Parfois le temps passe si rapidement, ou si abstraitement, que j'ai l'impression de l'avoir négligée...j'ai parfois l'impression qu'elle sort peu à peu de mon esprit...ou est-ce mon esprit qui la cache dans un coin afin d'avoir quelques instants de répit ?  Il nous est arrivé de passer un long moment avec l'impression désagréable "qu'elle n'a jamais existée"...et à d'autres moments je ne ressens que le besoin intense de la voir, de la sentir près de moi.  Je regarde le diaporama ou des photos, je caresse sa couverture ou m'imagine les yeux fermés qu'elle est dans mes bras en portant un quelconque objet de remplacement...le passé est déjà trop loin, j'ai peur d'imaginer ce qu'il restera de mes souvenir dans 5 ans, 15 ans ou 30 ans.  Je suis quelque peu déstabilisée, mais consciente de l'être et confiante, malgré tout, que je retrouverai un équilibre dans mon cœur et dans ma vie.  La question qui demeure est: quand ?...mais puisque le temps est relatif il me semble inutile de m'en soucier.
On a retrouvé un "album perdu" dans l'ordinateur...une belle trouvaille...un beau souvenir.
Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai ma belle
Le présent...ou celui qui est...Jacob était, est et sera toujours mon grand garçon d'amour.  Il ne passe pas un jour sans qu'il nous fasse rire ou nous émerveille avec une nouvelle cabriole.  On ne s'ennuie pas avec ce petit homme.  Au décès d'Ophélie, il parlait beaucoup de sa petite sœur, demandait à la voir et posait des questions...maintenant il en parle de moins en moins...il en parle très peu depuis quelques jours.  Je dois avouer que ça m'attriste de faire ce constat car je voudrais qu'il ne l'oublie jamais, malgré son jeune âge.  Puis, au moment où on s'y attend le moins, il peut parler d'elle...à 4hr du matin il m'a dit qu'il n'allait plus jamais voir cocotte...et pendant qu'on jouait avec une baguette magique et il m'a demandé d'imiter une voiture, une étoile, un chien...et Ophélie...j'ai refais l'étoile ne sachant que faire d'autre.  Même s'il demande moins pour sa cocotte d'amour et qu'il a complètement changé ses routines sans intervention de notre part...il dort avec les toutous d'Ophélie.  Parmi tous ceux disponibles dans son coffre à toutous, ce sont les siens qui ont une place dans son lit...ça me touche beaucoup.  Jacob intègre dans son quotidien l'héritage d'Ophélie et vit le moment présent (prenons tous exemple sur nos enfants !) : il a aidé David à peinturer la chambre de Adam, a même rapporté une décoration de la garderie pour mettre près de la bassinette et il parle de plus en plus de son petit frère et de la grosse bedaine de maman.  À 3 ans le temps se déroule maintenant, ni trop rapidement et ni trop lentement...à 3 ans on contrôle le temps (et celui de ses parents)...à 3 ans on vit sa vie maintenant et intensément.
Bien entouré, notre grand garçon s'est laissé porté par ses rêves.
Très fier d'aider papa à peinturer la chambre de son petit frère.
Le futur...ou celui qui sera...Adam était, est et sera toujours mon petit garçon adoré.  Il ne se passe pas un jour sans qu'il manifeste sa présence, sans qu'il nous rassure de sa vivacité.  C'est avec une grande joie que je regarde ma bedaine se déformer, si la vigueur est un signe de bonne santé alors nous n'avons pas à nous inquiéter une seule seconde.  Je me questionne souvent si Adam ressens d'une quelconque façon toutes les intenses émotions que je vie.  D'un point de vue rationnel, mon système endocrinien n'a pas chômé depuis plus d'un an, Adam doit donc être exposé à un niveau d'hormone plus élevé que la moyenne...et il doit me sentir et nous entendre pleurer.  D'un point de vue sensitif, j'ai l'impression qu'Adam sera un garçon sensible et émotif...mais surtout un beau gros garçon en santé.  Il se prépare en effet à devenir un gros bébé, déjà dans le 93e percentile et probablement joufflu comme son frère et sa sœur.  Il ne reste que quelques semaines avant sa venue.  Ces semaines ont une importante capitale pour lui, chaque journée lui sera bénéfique pour arriver en pleine santé dans mes bras...je me demande qu'elle est la perception du temps pour un bébé...en fait peut-être que le temps n'existe que lorsqu'on lui donne un sens et qu'on y est confronté.  Un bébé doit donc vivre minute par minute sans se soucier de la prochaine.  C'est pendant ces mêmes minutes que je préparerai sa venue en retrouvant un certain équilibre, que je ferai tout mon possible pour être disponible émotionnellement et physiquement à son arrivée dans notre famille...mais je doute d'arriver à vivre minute par minute sans penser à la suivante...sacré temps !  
Adam, le 29 décembre dernier, déjà à 3 lbs 8 oz...et tout est beau.
Le temps passe...demain nous serons le 12 janvier 2012...1 mois aura passé depuis le décès de notre cocotte d'amour.  Je ne saurais dire si le temps a passé rapidement ou lentement...je dirais qu'il a passé tout simplement et parfois de façon confuse sans même qu'on le voit passer.  Des émotions se succèdent et des pensées s’alignent sans nécessairement trouver un sens, mais j'avance et je souris à la vie qui passe.  Je me sens parfois comme un tas de pierres lancées négligemment dans un vase...je sais qu'il me suffit de l'agiter doucement pour que chaque roche prenne sa place sans abimer les parois et ainsi créer un tout nouvel aménagement intérieur pour ma tête et mon cœur.  Je dois tout simplement prendre mon temps...ah le temps !   
Photo prise sur le site http://www.banlieusardises.com

dimanche 1 janvier 2012

Au revoir 2011...

2011 se termine.  On pourrait croire que j'en suis contente car nous avons eu une année difficile : maladie, inondation, budget complètement déséquilibré, décès de notre cocotte...n'en croyez rien.  Je suis en réalité bien triste que 2011 se termine.  Je ne veux jamais oublier 2011, j'ai connu pendant cette année tant de beaux moments avec Ophélie...de déplorer 2011 serait à mes yeux de regretter tous ces instants de bonheur à ses côtés, alors que même les moments tristes ont leur place dans mon cœur.  Tant de souvenirs se sont forgés dans les 12 derniers mois...il y a un an j'avais Ophélie dans mes bras, la serrant tout contre moi et aujourd'hui je lève les yeux vers son urne, mes bras sont vides...mais je sais qu'elle a pris le chemin qu'elle devait prendre, malgré la peine et l'ennuie que je peux ressentir.  Notre cocotte d'amour a vécue la majeure partie de sa vie en 2011, elle y a connue toutes les saisons et tous les mois...l'année qui se termine est donc très significative.  On a trop souvent tendance à vouloir fuir ce qui nous a été ardu (moi la première), alors que ce sont souvent ces épreuves qui nous ont fait le plus cheminer et qui nous propulse vers de plus grandes joies...ou vers une meilleure capacité à percevoir ces instants de bonheur.  Alors je dis merci à 2011, au revoir...tu resteras à jamais gravé dans ma mémoire.
Comme ces petites traces de pas dans le sable, tu as laissé une magnifique empreinte dans mon cœur.
2012 débute dans une atmosphère de tranquillité.  À la maison avec mes hommes, le grand et le petit...et le très petit qui gigote comme un vrai ninja.  Je dois tourner la page de mon calendrier et ne plus y voir de rendez-vous pour ma belle...je dois continuer à avancer à travers ma vie sans ma petite fille...je dois apprendre à vivre avec ce que sa présence m'a appris, avec son héritage.  Je dois trouver quelle place elle occupera dans ma vie tout en y maintenant un équilibre.  Comment la maintenir présente sans que ce soit malsain?  Comment accepter de ne pas penser à elle pendant toute une journée?...j'ai amplement de quoi occuper mes pensées pour l'année qui arrive!  Sous peu, la routine reprendra ses droits dans notre vie...David retournera au travail, Jacob retrouvera ses amis de la garderie et moi je resterai dans une maison bien vide...mais bien sale (!!) alors ça occupera au moins la première semaine.  Je vais avoir jusqu'en mars pour me reposer, me préparer à l'arrivée de Adam (ce qui implique beaucoup de ménage)...mais je redoute le silence de la maison, je redoute le sentiment d'inutilité...le vide.  J'ai déjà prévu des occupations (plus agréables que faire du ménage) alors j'ai acheté un kit de base pour recommencer à peindre (après près de 15 ans), je vais écrire et travailler mes textes déjà existants, lire de bons bouquins, me replonger un peu dans de la littérature reliée au travail (pour muscler mon cerveau ramolli) et pourquoi pas ressortir ma flûte (ça ça fait très très longtemps)...ça ressemble à des résolutions mais ce n'est pas du tout ça, seulement des possibilités, des médiums pour faciliter et agrémenter ma route.   
En attendant le retour de la routine...on s'amuse comme des petits fous et on se bourre de sucre !
Jacob ADORE les bricolages, il pourrait découper pendant des heures et répandre des brillants PARTOUT dans la maison ;)
Je ne sais pas quoi souhaiter pour cette année...on est si facilement déçu quand on a des attentes.  À minuit j'ai souhaité à David que nous soyons heureux...simplement.  Évidemment de souhaiter la santé est de circonstance, pour Adam et Jacob bien entendu, mais également pour David et moi...et nos parents, grands-parents, frère et sœurs, neveu et nièces, amis et cie.  Je voudrais sincèrement la santé...mais d'un autre côté je ne peux que constater que ce n'est pas la santé qui nous a apporté du bonheur en 2011.  L'essentiel est certainement autre part...dans nos cœurs, dans les gens qui nous entoure, dans notre façon de faire face à la vie, dans les petites choses qui semblent anodines...je vous souhaite donc d'être heureux (et une bonne dose de santé en accompagnement serait évidemment l'idéal).  On ignore de quoi 2012 sera fait...mais j'ai bien l'intention de faire tout ce que je peux pour être heureuse!  Reste à espérer que les étoiles s’aligneront enfin pour nous et notre entourage...mais j'ai confiance car je connais une nouvelle petite étoile toute mignonne qui pourrait bien intervenir en notre faveur.
Je vous met au défi de ne pas ressentir de la joie dans votre cœur en regardant cette petite frimousse de coquin !