Mon étoile

Mon étoile
Ophélie

dimanche 24 juin 2012

Les bibittes

Nous sommes envahis !!...des milliers et milliers de petites fourmis on bâtis un empire à l'avant de notre maison.  Jusque là je peux vivre avec.  Après tout, même s'ils ne nous versent pas de loyer, c'est la nature et ils ont autant le droit d'avoir un toit au dessus de leur tête, aussi petit soit-elle, que nous tous.  Cette idée étrange qu'à eu l'Homme de s'approprier des bouts de terre pour les rendre payant...bref.  Tout près (trop près) de l'arbre d'Ophélie se dressent des arbustes...de simples arbustes communs formant une délimitation de notre terrain.  Au premier regard rien ne semble anormal...mais si on s'approche on découvre de la vie  en masse.  Des centaines et centaines de pucerons y sont élevés sous l’œil attentif des fourmis.  Ouach !
Je peux à la limite comprendre que ces minuscules pucerons ne font que leur travail, en fait ils sont même soumis à l'esclavage pour fournir du miellat aux gourmandes fourmis.  Je suis légèrement dérangée par le fait qu'ils sont en train de détruire mes arbustes, les asséchant dangereusement et laissant une étrange couleur blanchâtre sur le feuillage...mais je suis prête à livrer une légitime guerre pour protéger mes arbustes.  Ce qui est INACCEPTABLE est qu'ils s'attaquent maintenant à l'arbre d'Ophélie !  Alors là...pas touche !  La mère louve en moi sort ses griffes : je suis prête à tout pour sauver ce petit arbre.  Pour l'instant je n'y ai pas vu d'élevage massif de pucerons, mais beaucoup trop de fourmis s'y promènent et les feuilles sont jaunâtre et trouées, tandis que les pommettes nouvelles sont déjà asséchées.  Puisqu'en 2012 nous avons accès à la planète entière en quelques clics, j'ai appelé à l'aide mon réseau virtuel.  Plusieurs personnes m'ont donc partagés via facebook leurs suggestions, conseils, potions et trucs de grand-mère...aux grand maux les grands moyens : j'ai tout essayé en même temps !!  On a enlevé les feuilles abimés...maintenant on attend et on observe.  J'espère tellement qu'on arrivera à sauver le petit pommier d'Ophélie, qu'il aura la chance de prendre des forces, de grandir, fleurir et redonner à la nature des tonnes de pommettes...mmm est-ce que je fais un peu de projection ici ?... 
Un peu de tout...potion magique anti-fourmis
Dans la vie on a tous nos propres bibittes à affronter pour arriver à être bien avec nous-même.  J'en ai quelques unes et je ne sais pas toujours comment les éliminer sans les voir resurgir à tout moment sans prévenir...ou peut-être que la solution est d'apprendre à vivre en harmonie avec elles...il suffirait alors de trouver comment faire en sorte que mes bibittes ne grugent pas mon énergie et n'assèchent pas mon cœur.  Je n'aime pas les bibittes, c'est tout petit et peut sembler inoffensif, puis tout d'un coup ça se multiplie à la vitesse de la lumière, se loge dans des recoins de tiroirs qu'on gardait fermés et ça envoi des éclaireurs bâtir des nids satellites un peu partout autour.  C'est exactement là où j'en suis cette semaine...je suis un peu envahis par des bibittes, car j'avais laissé au fond d'un tiroir une petite bibitte inoffensive qui s'est proclamé reine et a fondé un empire dans mon cœur.  Rien d’alarmant...je perd un peu plus de larmes qu'à l'habitude et mes hormones semblent déréglées...quelques feuilles de perdues, mais rien qui ne puisse repousser et se transformer en une belle fleur éclatante.  Je connais au moins deux choses très efficace pour faire fuir les bibittes de mon cœur...je tente donc de m'en entourer le plus possible, car il n'existe rien de plus éclatant que le sourire sincère de mes enfants.
 
Mes enfants...de la terre jusqu'au ciel, ma source inépuisable d'amour...

dimanche 17 juin 2012

Histoire de doudou

Vendredi soir, au moment de se coucher, quelque part entre la 4e et la 5e excuses pour se relever, Jacob m'a demandé de prendre la doudou de cocotte, celle-là même qui avait été perdue et qui accompagne mes nuits depuis le décès de ma toute belle.  J'ai eu un immense instant de doute, puis je lui ai permis de la prendre en me disant que je la reprendrais au moment de me coucher (il ne m'est alors jamais passé par l'esprit de me séparer de la couverture.  Il faut préciser que je suis monoparentale en fin de semaine, David étant dans un chalet perdu dans le bois à se reposer ressourcer s'amuser...bref je suis un peu fatiguée et je sentais Jacob quelque peu insécure sans la présence de son papa, et je n'ai pas l'habitude de dormir seule (même si faire l'étoile dans le lit a été plutôt agréable finalement)...bref je me suis dit "pourquoi pas si ça peut enfin le faire dormir (il était rendu tard).  C'est quelques heures plus tard, au moment où enfin son petit frère s'est endormi et que mon heure de dodo était venue que les choses se sont corsés.  Je me suis dirigée vers la chambre de Jacob avec la ferme intention de lui prendre la doudou (je sais...c'est un peu enfantin)...je me disais qu'il ne s'en apercevrait pas, qu'elle devait être dans le fond du lit ou par terre...et j'ai vu :  il l'avait mise sur son oreiller...il avait la tête dessus!!!...je n'ai pas eu le coeur de la lui enlever, je ne pouvais simplement pas le faire.  J'avais la sensation qu'il en avait réellement besoin, que ce n'était pas seulement une ruse pour ne pas se coucher...et il a pris le temps de la déposer sur son oreiller, alors que depuis son tout jeune âge il dépose sa tête sur son "kooloo" (son toutou chat originairement jaune que l'on voit sur la photo). 
Irrésistible vision
Adam n'a pas de lien direct avec l'histoire de la doudou...mais il était tellement mignon lui aussi que je n'ai pas pu résister à le photographier.
Je me suis donc rappelé que je suis une adulte et que c'est juste une doudou...que je peux dormir quand même et que ce n'est qu'un objet matériel....j'ai vraiment du me répéter maintes et maintes fois qu'Ophélie est dans mon cœur et pas dans la couverture.  Je me suis couchée toute seule et sans la doudou de cocotte pour la première fois depuis 6 mois...Bonne nouvelle, j'ai réussi a dormir!  J'ai pensé à Ophélie, comme tous les soirs avant de m'endormir, et j'étais correct avec l'idée que sa doudou soit si bien utilisée.  Je dois cependant avouer que j'ai tenté le soir suivant de la remettre discrètement dans mon lit...puis de lui en amener une autre très douce lorsqu'il me l'a redemandé...mais Jacob a insisté, il voulait la couverture de sa cocotte d'amour.  Ainsi-soit-il...il faut croire que j'étais rendu là dans mon cheminement...dans mon lâcher prise.  C'est fascinant comment la vie est une suite de petits événements qui ont un impact à différents niveaux.  Chacune de nos décisions, chacune de nos actions a des répercussions sur ce qui nous entoure, sur les gens qui nous côtoient...sans nécessairement qu'on le remarque.  En fin de semaine, Jacob m'a fait cheminer...simplement en tentant de gagner un peu de temps debout avec maman...un chuchotement, une idée puis une demande acceptée et me voilà un peu plus loin sur mon chemin. 
Un grand lit bien vide...mais l'important c'est que mon cœur soit bien plein
Je vais donc, ce soir encore, dormir sans la couverture d'Ophélie.  Je vais penser très fort à elle...lui partager mon amour et visualiser un baiser déposé sur sa jolie joue joufflue...ce n'est pas une couverture qui va y changer quoi que ce soit.  Je devine en moi la peur d'oublier...quoi que plus normal que de s'attacher à des objets pour tenter de se souvenir le plus longtemps possible de tous les petits détails...je dois avoir confiance que l'Amour gardera à jamais Ophélie dans ma mémoire, en y conservant tous les détails qui sont vraiment importants....et j'ai "quelques" photos en réserve pour m'aider à me souvenir des éléments un peu moins importants, mais tout de même réconfortants.
Vous avez vu ces jolies joues...et vous vous souvenez de ses cheveux?...j'adorais y passer mes doigts.

dimanche 10 juin 2012

Un ciel étoilé

Confronté à des épreuves, on tend à se laisser consumer par l'anxiété, la tristesse et même parfois la colère.  On a peur et cette peur nous fixe en place, nous empêchant d'avancer...cette peur crée une bulle de protection autour de nous amenant une impression de sécurité, on rationalise le tout et on cache soigneusement dans un tiroir l'objet de notre détresse.  En tout cas c'est souvent ce que j'ai l'impression de faire, encore plus depuis décembre.  Les dernières années m'ont fait vivre beaucoup d'émotions...parfois trop en même temps...et des petits tiroirs se sont formés discrètement.  Le problème c'est qu'il est impossible de contenir tout ça, ce sont des émotions si complexes et si intenses qu'elles vont ressurgir un jour ou l'autre, parfois heurter la personne de l'intérieur, parfois prendre de l'ampleur à force d'être mise de côté.  On se doit de vivre les émotions que l'on a la chance de ressentir...je me dit que tout dans la vie est équilibre et dualité : si je veux vivre la joie, l'amour, la passion, l'amitié, la fierté alors je dois aussi accepter toutes la gamme des émotions plus difficiles.   L'odeur de la nature n'est-elle pas à son meilleur après une forte pluie ?  N'avez-vous jamais été ému par un rayon de soleil qui perce les nuages noirs ?  Nous ne sommes pas différents de ce qu'est la nature...nous ne pouvons pas simplement nous cacher pour éviter un orage, aussi menaçant peut-il être, on doit passer au travers ou passer sa vie à le fuir.  On doit lâcher prise...et se laisser porter par la brise.  Ouf...pas facile de lâcher prise.
image internet, le soleil trouve toujours son chemin
C'est le temps pour moi de lâcher prise.  Je ne peux plus contrôler et tout placer dans des petits tiroirs...c'est l'heure du grand ménage, car depuis quelques mois je ne retrouve plus rien...tout s'emmêle et est sans dessus dessous.  Je dois laisser aller, sans trop savoir si j'arriverai à ouvrir un tiroir à la fois sans déclencher une ouverture générale de ma grande armoire à émotions !  Je redoutais énormément de lâcher prise...puis c'est moins pire que je le croyais.  Je ressens déjà une certaine libération, une brise après tempête...je remarque que j'arrive davantage à être calme et à aller au delà de la peur.  Je sais par contre que je n'ai pas terminé d'affronter le contenu de mes tiroirs...je crois que seulement les tout petits sur le devant ont été ouverts.  Je comprend que je ne peux pas contrôler ce que je vis, je ne peux pas décider de ce qui se dresse devant moi et il m'est impossible de filtrer les émotions que je veux vivre...la Vie c'est de vivre tout ça et je veux vivre.  Je veux voir le soleil percer les nuages et sentir l'herbe après la pluie. 
Un beau moment dehors
Quand on se laisse aller, on peut avoir de belles surprises.  Nous sommes parfois tellement centré sur notre petite vie que l'on oublie de contempler les beautés qui nous entoure.  On oublie de prendre du recul et de lever les yeux sur le paysage...et de l'apprécier.  Vendredi soir le ciel était magnifique...un ciel étoilé dans lequel se trouvait un gros nuage orageux.  En levant les yeux, on pouvait admirer la dualité de la vie : la force menaçante et la beauté des éclairs...ainsi que la splendeur et la nostalgie des étoiles.  En toute confidence, dans ce ciné-parc vendredi, David et moi avons détourné notre attention du film pour contempler discrètement les étoiles, et verser une petite larme en même temps qu'on riait de bon cœur (vraiment drôle Madagascar 3).  Une très belle soirée...je ne m'étais pas sentie aussi libérée depuis un bon moment.
j'avais oublié ma caméra, alors "j'emprunte" une photo de internet...mais ça ne montre pas suffisamment la beauté du moment.
Dans deux jours, le 12 juin, ça fera 6 mois qu'Ophélie est décédée...une demie-année...c'est une période si longue sans ma cocotte d'amour...et si courte dans toute une Vie.  Ce 6 mois, aussi futile que peut paraitre cette notion de temps, me rend très émotive et plus sensible.  Chaque petite fille que je croise m'ébranle.  Je vois Ophélie dans les yeux de Adam et la ressens dans un baiser de Jacob.  Je pense beaucoup à elle...je sais qu'elle est bien, mais elle me manque beaucoup.  Je t'aime ma belle...tu éclaires mon cœur pendant mon grand ménage intérieur.  Continue de resplendir dans le ciel étoilé, ça m'aide à vivre intensément la vie et d'ouvrir sans peur les tiroirs de mon coeur.
Toujours à mes côtés

samedi 2 juin 2012

Amitié


Nous avons la chance d'être très bien entouré...j'ignore si nous serions à la même place sans la présence de nos amis des dernières années.  Ils ont su être présents sans être envahissants...des amis sur mesure...des amis tellement appréciés.
Des amis de toujours...littéralement puisqu'ils se sont "connu" dans nos bedaines.

Dans notre vie, à différents moments, on croise des gens significatifs. Parfois la Vie fait en sorte que nos chemins se séparent et on ne sait pas trop pourquoi...on fait des rencontres, on vit des expériences, on apprend...et puis la vie nous amène ailleurs...mais certaines personnes semblent destinés à demeurée dans nos vies. Je suis certaine que vous avez tous autour de vous de ces personnes que vous pouvez ne pas voir pendant des mois, voire des années, mais qui vous donne l'impression de n'avoir rien manqué...comme si vous vous étiez vu la veille.  Un coup de téléphone, une rapide mise à jour et pas de détour on peut discuter du fond du cœur...des amis de "toujours", des amis intemporels.


Il y a les amis actuels et disponibles, des amis sincères qui vous accompagnent dans votre quotidien...on ignore combien de temps ils resteront ainsi présents, car rien n'est plus imprévisible que le cours de la vie...mais il faut savoir en profiter et être reconnaissants de les avoir...ces amis précieux laisseront à jamais une trace sur votre cœur, et ce même si vos chemins se sont séparés quelque part sur la route...ou si vous ne pouvez pas les voir autant que vous le souhaiteriez.  Nos parents nous le disait et ils avaient bien raison : c'est précieux un ami.  Vous êtes précieuses et précieux mes amis.
L'amitié au clair de lune sous le doux regard des étoiles...Jacob me parle encore de cette soirée à "jouer dans la nuit"...précieux moments partagés autant pour les petits que pour les grands.

La Vie est une série de rencontres, dont certaines sont éphémères et d'autres plus durables...c'est correct, il n'y a pas de mauvaises amitiés. Il y a des personnes que l'on oubliera jamais et d'autres dont on a rapidement oublié le nom.  Je crois qu'on peut (et que l'on doit) apprendre de toutes nos relations...même de celles que l'on voudrait parfois oublier. J'ai fait beaucoup de rencontres sur ma route, j'en ai gardé de merveilleux souvenirs...dans l'ensemble. Je n'ai pas toujours été aussi bien entourée que je le suis présentement, ou je n'ai pas eu la sagesse de m'en rendre compte...mais je sais que je suis aujourd'hui bénie en amitié, "par hasard" juste au moment où j'en ai le plus besoin.  Rien n'arrive jamais pour rien dans cette vie parfois étrange...mais merci les amis d'être simplement mes amis...chacun à votre façon...jour après jour.

"Lucky" de vous avoir mes amies...